Bien vu le cliché du lampadaire. Le chat est en plein milieu de la photo, on le voit de dos avec une oreille, un oeil et le museau qui dépassent.
L
Liliane
08/04/2014 18:21
Merci pour cet extrait !!!<br />
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L'ombre de la lanterne est vraiment étrange... C'est de l'art street !!!<br />
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Bonne soirée Eli. BISOUS.
G
grabottine
07/04/2014 18:11
Ce pauvre Aubry le Boucher n'a pas d'histoire particulière à part qu'il habitait<br />
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dans cette rue, mais on ne sait jamais une petite histoire de derrière les fagots ! Bon, j'arrête de dire des bêtises !
G
grabottine
07/04/2014 17:58
La mort de Gavroche.<br />
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Il rampait à plat ventre, galopait à quatre pattes, prenait son panier aux dents, se tordait, glissait, ondulait, serpentait d'un mort à l'autre, et vidait la giberne ou a cartouchière comme un singe ouvre une voix.<br />
<br />
De la barricade, dont il était encore assez près, on n'osait lui crier de revenir, de peur d'appeler l'attention sur lui.<br />
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Sur un cadavre, qui était un caporal, il trouva une poire à poudre.<br />
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- Pour la soif, dit-il, en la mettant dans sa poche.<br />
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À force d'aller en avant, il parvint au point où le brouillard de la fusillade devenait transparent. (...)<br />
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Au moment où Gavroche débarrassait de ses cartouches un sergent gisant près d'une borne, une balle frappa le cadavre.<br />
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- Fichtre! dit Gavroche. Voilà qu'on me tue mes morts.<br />
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Une deuxième balle fit étinceler le pavé à côté de lui. Une troisième renversa son panier.<br />
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Gavroche regarda et vit que cela venait de la banlieue.<br />
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Il se dressa tout droit, debout, les cheveux au vent, les mains sur les hanches, l'oeil fixé sur les gardes nationaux qui tiraient, et il chanta:<br />
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On est laid à Nanterre,<br />
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C'est la faute à Voltaire,<br />
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Et bête à Palaiseau,<br />
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C'est la faute à Rousseau.<br />
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Puis il ramassa son panier, y remit, sans en perdre une seule, les cartouches qui en étaient tombées et, avançant vers la fusillade, alla dépouiller une autre giberne. Là une quatrième balle le manqua encore. Gavroche chanta:<br />
<br />
Je ne suis pas notaire,<br />
<br />
C'est la faute à Voltaire,<br />
<br />
Je suis un oiseau,<br />
<br />
C'est la faute à Rousseau.<br />
<br />
Une cinquième balle ne réussit qu'à tirer de lui un troisième couplet:<br />
<br />
Joie est mon caractère,<br />
<br />
C'est la faute à Voltaire,<br />
<br />
Misère est mon trousseau,<br />
<br />
C'est la faute à Rousseau.<br />
<br />
Cela continua ainsi quelque temps. Le spectacle était épouvantable et charmant. Gavroche, fusillé, taquinait la fusillade. Il avait l'air de s'amuser beaucoup.<br />
<br />
C'était le moineau becquetant les chasseurs. Il répondait à chaque décharge par un couplet. On le visait sans cesse, on le manquait toujours. Les gardes nationaux et les soldats riaient en l'ajustant. (...)<br />
<br />
Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre l'enfant feu follet. On vit Gavroche chanceler, puis il s'affaisa. Toute la barricade poussa un cri; assis sur son séant, un long filet de sang rayait son visage, il éleva ses deux bras en l'air, regarda du côté d'où était venu le coup, et se mit à chanter:<br />
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Je suis tombé par terre,<br />
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C'est la faute à Voltaire,<br />
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Le nez dans le ruisseau,<br />
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C'est la faute à ...<br />
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Il n'acheva point. Une seconde balle du même tireur l'arrêta court. Cette fois il s'abattit la face contre le pavé, et ne remua plus. Cette petite grande âme venait de s'envoler.<br />
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Les misérables Victor Hugo
G
grabottine
07/04/2014 17:45
C'est çà le truc alors ? :-)
titti
Tout ce qui me passe par la tête. Oeuvres personnelles:BD,tableaux fils , dessins ,patchwork etc...